14 mai 1925
Visite au Nairobi Star. Bâtiment spatieux où travaillent Indiens et Africains sous la direction de Smythe Forbes. Mes compagnons consultent les archives avec l'aide d'un Somalien. Sur l'expédition Carlyle, safari ne serait qu'une couverture pour masquer une chasse au trésor. Une photo montre Penew qui a l'air en grande forme et Hypatia Masters dont les formes sont plus voluptueuses. Mrs Smythe Forbes évoque le fait que Penew évoquait sans cesse un pharaon. Article de juillet 1919
Témoignage de Sam Maringa, chef jardinier de la gare ferrovière en visite chez un cousin dans le village kikuyu de N'Dovu : découverte des cadavres laissés sans sépulture dans une région maudite. Lieutenant Selkirk ensuite dépêché sur place pour enquête. Photo qui accompagne l'article : cinq Nandis pendus (19 juin). Article de juin 1920.
Jo recherche des informations sur d'éventuels évènements astronomiques/géologiques début 1920 en référence à la prophétie de la naissance du fils de Nyarlathotep (potentiel porté par Hypatia Masters).
Miss Smythe Forbes évoque le malaise ressenti vis à vis de l'expédition Carlyle : elle parle d'un groupe malsain et évoque la nervosité de Carlyle, la petite santé d'Hypatia Masters. Penew était en forme et fréquentait assidument un vendeur de thé brun, un certain Tandoor Singh. Intéressant, il faudrait que nous fassions un tour par sa boutique.
Jo cherche aussi des informations sur l'incendie dans lequel est mort Selkirk. Il se trouve qu'il s'agissait du bar Victoria dans lequel Elias avait rencontré Nelson Nails. l'établissement a complétement brûlé en août 1924. Ca va être plus difficile de retrouver Nails.
En sortant du journal, nous nous dirigeons en direction de la gare. On nous apprend que Sam Maringa possède une petite maison au jardin particulièrement fleuri près de la gare. Nous découvrons un homme d'une cinquantaine d'années et qui semble avenant. Charles s'adresse à lui en swahili pour nous présenter. Il nous évoque les lieux maudits et interdits (dieu maléfique qu'il ne faut pas déranger) et des corps visiblement déchiquetés par des créatures féroces. Les membres déchiquetés n'étaient pas décomposés. Nous avions découvert un article au sujet similaire dans les archives du journal : des éléphants trouvés morts mais à l'aspect effrayant, leurs corps suintant d'une étrange substance verte et qui ne se décomposaient pas. Sam Maringa nous décrit Kenyatta comme un mage blanc, un sage, qui sait comment lutter contre les êtres maléfiques.
Association Centrale Kikuyu ACK : militants africains pour une meilleure représentativité des noirs dans la vie politique. Nous rencontrons Kenyatta, un noir très bien habillé et très courtois qui dénote au milieu des gens du peuple qui se trouvent dans les bâtiments de l'association. Il nous conduit dans une salle arrière qui semble être son bureau. Culte de la langue sanglante : culte maléfique qui sévit depuis des siècles au Kenya qui sert le dieu qui provient de la montagne du vent noir. Kenyatta nous apprend que de nombreux visiteurs locaux et étrangers cherchent à se rendre dans cette région interdite. Il nous confie que son grand-père était un sorcier blanc qui avait connaissance de ces engeances indicibles. Il peut nous conseiller un homme qui pourrait nous aider : le vieux Boundari. Il voit la mort rôder autour de nous. Il se propose d'organiser une rencontre avec le vieil homme, ce à quoi nous agréons.
A l'hôtel, Burke se renseigne sur ce qui s'est passé au Caire : le Times parle d'émeutes et de troubles nationalistes qui ont été matés par les Européens. Rien de plus.
Nous rejoignons le colonel Endicott à l'hôtel vers 17h et nous grimpons dans le camion qui nous emmène jusqu'à sa propriété. Nous longeons une rivière sur une route chaotique. Nous arrivons à proximité de la maison. La résidence est un relais classique de safari avec des têtes d'animaux empaillées et des peaux accrochés au mur et un salon au mobilier de style colonial, des chambres pour les invités à l'étage. Un seul serviteur présent sur place. Nous buvons un rafraichissement offert pas notre hôte, satisfait d'avoir enfin des clients pour redorer son activité, écornée par les morts récentes de touristes dévorés par des animaux.
Il nous emmène à un plus d'un km de distance de la résidence - auprès d'un grand arbre dans laquelle se trouve une grande cabane d'une trentaine de mètres carrés. Il y a trois pièces dans cette cabane, de la nourriture, de l'eau, des lits de camps... tout le confort que l'on peut espérer pour passer un moment à observer la faune. Quelques petits singes nous épient. La cabane est construite sur une plateforme soutenue par des piliers et on y accède par une échelle. On voit beaucoup de gibiers et d'animaux autour d'un point d'eau. Il fait bon et le soleil couchant offre un paysage fabuleux. Il nous laisse au moment où la nuit tombe. A ma grande stupéfaction, Jo et Anour descendent pour observer les lieux de plus près : Endicott nous a pourtant bien dit de demeurer à l'abri de la cabane. Burke les suit ! Je reste avec Charles dans la cabane et je scrute comme je peux les environs pendant que Charles fait un sort au buffet laissé à notre disposition. Nous nous endormons après cette bonne soirée mais nous organisons tout de même des tours de garde. au milieu de la nuit après mon tour de garde, Anour me réveille ainsi que mes compagnons car des bruits d'animaux grattent sur le tronc et sous le plancher. Nous allumons nos lampes à huile et nous armons par précaution. Nous nous rassemblons au centre de la cabane en surveillant les volets abaissés. Certains bougent et on voit une petite main qui se glisse sous le volet pour le relever. Je me précipite pour refermer et écraser la main et j'aperçois un petit enfant à l'aspect effrayant aux dents pointus et à l'aspect de goule - cr&atures décharnées , peau blafardes, griffes longues, cheveux épars.
A écrire : Combat contre les goules : nous venons à bout des créatures + Jo, Burke, Anour se font mordre : il va falloir trouver un sorcier pour éviter qu'ils ne soient contaminés. Endicott nous rejoint après le combat... On fait sauter les terriers près de la rivière à l'explosif.